Le travailleur en intérim est un employé comme tout autre, dont l’activité professionnelle est soumise et encadrée par le Code du travail, entre autres dispositifs légaux. Il bénéficie donc de tout le panel de droits accordés aux travailleurs de droit commun. Qu’en est-il en ce qui concerne ses droits en cas de maladie ? Mais comment ça se passe ?

Les droits du travailleur intérimaire en cas de maladie

En Droit du travail, les cas de maladie sont traités différemment en matière de contrat de travail classique et de contrat de travail intérimaire. Mais de manière générale, l’intérimaire ne bénéficie d’aucun traitement salarial en cas de suspension pour maladie. Tout arrêt justifié ou non suspend aussi le contrat, et donc le paiement du salaire.

Un autre aspect qui pourrait échapper à la vigilance de l’employé en cas d’arrêt maladie ou d’absence pour maladie concerne son remplacement. Il convient de souligner que l’employer ne peut rompre définitivement le contrat d’intérim, sauf en cas de force majeure ou de faute grave, ce qui n’est généralement pas le cas en cas d’arrêt maladie. Mais si l’entreprise utilisatrice estime urgence, il peut demander au remplacement de l’intérim en demandant l’accord de l’agence d’intérim.

Congé maladie et intérim : quelles indemnisations

Le concept de congé maladie n’existe donc pas en matière d’emploi en intérim. Par contre, l’intérimaire peut bénéficier d’une indemnité journalière de la part de la Sécu. Son montant est égal à la moitié du salaire journalier de base, sur la base de la moyenne des 3 derniers mois de salaire (salaire brut soumis à cotisation) d’avant l’arrêt maladie. Le niveau de salaire pris en compte dans ce calcul doit être inférieur au SMIC x 1,8. L’indemnité journalière pour arrêt maladie est majorée à 66,6% pour le salarié en intérim ayant 3 enfants. Quant au délai de carence, il est de 3 jours pendant lesquels les indemnités ne sont pas comptabilisées.

Pour renflouer les 50% non payés, l’intérimaire peut également recourir au régime d’Intérimaires Prévoyance, l’organisme de prévoyance sociale pour les employés en intérim. Cette indemnité complémentaire journalière est fonction de la durée de l’arrêt, et son calcul commence au 5e jour de l’arrêt maladie (4 jours de délai de carence). Son montant correspond normalement à 50% du salaire journalier de base. Mais à partir du 31e jour jusqu’au 91e jour, il est rabaissé à 25%.

Conditions d’une indemnisation pour arrêt maladie

A noter que l’agence d’intérim peut avoir conclu un accord avec différents organismes sociaux ou signé une convention collective qui lui permettrait de payer l’intégralité du salaire en cas d’arrêt maladie de l’intérim. Cela étant dit, il est toujours intéressant de signer une couverture de prévoyance sociale et une mutuelle pour davantage de sécurité. Car justement, pour être indemnisé à la suite son arrêt maladie, l’employé en intérim doit généralement avoir une couverture sociale avant tout. En termes de procédure d’indemnisation, elle doit commencer par un avis d’arrêt de travail transmis à la caisse d’assurance maladie. Retrouvez d’autres infos sur https://www.interimairesinfo.org/, en ce qui concerne le soutien social en faveur des intérimaires en cas de maladie.